Acheter une trottinette électrique est actuellement compliqué. Les fabricants ont bien vu qu’il y avait de la demande, et des dizaines de marques apparaissent désormais chaque jour. La plupart se contentent de coller leur logo sur les mêmes appareils génériques sortant des mêmes usines. J’ai vu exactement la même trottinette vendue sous des noms différents. Même fiche technique, même cadre, mais des prix différents selon à quel point le site Web a l’air classe. Les fabricants gonflent aussi leurs chiffres…
Ils savent que la vitesse, la puissance et l’autonomie sont les premières choses que vous regardez, alors ces chiffres ne sont pas toujours proches de la réalité. Mais en creusant un peu, certains chiffres et certaines fonctionnalités permettent heureusement vraiment de savoir ce que vaut un modèle.
Dans ce guide, nous vous donnons donc les chiffres clés et les fonctionnalités à analyser pour bien choisir votre trottinette électrique, et éviter de vous retrouver en panne ou fauchés. Ou les deux. Et quand c’est possible, nous appuyons nos conseils sur des données de test, pour vous permettre de connaître vraiment ce que vous envisagez d’acheter.
Que faut-il regarder avant d’acheter une trottinette électrique ?
Le facteur décisif, au final, est votre budget. Avec plus de 400 €, vous pouvez au minimum obtenir un modèle d’entrée de gamme correct pour les trajets quotidiens. Au-delà de 1 000 €, vous pouvez viser une trottinette très performante. Mais même avec un budget limité, voici les éléments que vous devez analyser pour choisir une trottinette électrique :
Performance
Plus précisément, cela inclut :
Autonomie
C’est la distance que vous pouvez parcourir avec une trottinette électrique avec une seule charge complète. Un conseil important : ne vous fiez jamais à ce que le fabricant annonce comme autonomie, car leurs tests sont généralement réalisés dans des conditions idéales qu’il est difficile de reproduire dans la réalité. Donc cette « autonomie de 65 km » ? Elle est testée avec un conducteur de 75 kg roulant à 20 km/h sur un sol parfaitement plat, dans des conditions idéales. En conditions réelles, vous obtiendrez 60 % du chiffre annoncé, si vous avez de la chance.
Ces autonomies annoncées sont en général environ 20 % plus élevées que les résultats obtenus en conditions réelles, et pour les trottinettes qui exagèrent vraiment leurs chiffres, l’écart peut atteindre environ 40 %. Donc, pour avoir une idée plus réaliste de l’autonomie que vous obtiendrez, regardez la capacité de la batterie, le fabricant de la batterie et le type de batterie.
En théorie, l’autonomie évolue presque de manière linéaire avec la capacité de la batterie, exprimée en watts-heures (Wh). Doubler la capacité de la batterie double à peu près la distance parcourue (tout le reste demeurant constant).
Une batterie de plus grande capacité signifie généralement que la trottinette peut aller plus loin avec une puissance plus élevée plus longtemps, et avec moins de baisses de performance à mesure que la batterie se vide.
Pour vous donner un aperçu, voici comment la capacité se traduit à peu près en autonomie :
- ≤ 200 Wh : on la retrouve sur les trottinettes électriques à très courte autonomie et les véhicules basiques pour les petits trajets. Par exemple, une batterie de 36 V × 4,4 Ah (158 Wh) peut prétendre à une autonomie de 15 à 25 km, mais atteindra probablement 13 à 18 km en pratique.
- 200-500 Wh : autonomie d’entrée de gamme pour les trajets quotidiens. Ces trottinettes électriques annoncent généralement une autonomie de 25 à 40 km, mais offrent une autonomie de 20 à 30 km en conditions réelles. Idéales pour les trajets courts pour des transferts multimodaux.
- 500-1 000 Wh : la solution idéale pour la plupart des gens. Une autonomie annoncée de 40 à 65 km correspond généralement à une autonomie réelle de 30 à 40 km. Suffisant pour la plupart des trajets quotidiens, avec une marge de sécurité.
- ≥ 2 500 Wh : capacité extrêmement élevée. Les trottinettes électriques de 2 500 à 3 000 Wh et plus sont souvent des modèles ultra-performants. Ils peuvent afficher une autonomie de 130 à 160 km, mais en réalité, à vitesse raisonnable, ils peuvent atteindre 90 à 110 km.
En gros, chaque 100 Wh vous offre en moyenne 5 à 8 km, selon l’efficacité. Toutefois, en pratique, il est important de noter que l’autonomie réelle dépend du poids du conducteur, du terrain, de la vitesse et de la météo.
Pour le type de batterie, préférez le lithium aux batteries au plomb-acide en toute circonstance, car elles pèsent moins, délivrent une puissance plus régulière, se rechargent plus vite et durent bien plus longtemps. Côté fabricants, les grandes marques (LG, Samsung, Panasonic) tiennent généralement mieux que les batteries sans marque.
Pour être tranquille côté autonomie, regardez simplement la distance que vous parcourez chaque jour aller-retour, ajoutez quelques kilomètres pour les détours occasionnels (20 à 30 % au-dessus de votre besoin), puis comparez cela à ce que le fabricant annonce, multiplié par 0,6. Vous devriez alors être tranquille. Si votre trajet fait 13 km, choisissez une trottinette vendue comme ayant plus de 19 km d’autonomie réelle (ce qui peut correspondre à environ 30 km sur le papier).
Verdict : la capacité de la batterie est un meilleur indicateur d’autonomie. Plus le nombre de watts-heures est élevé, meilleure sera l’autonomie si les autres facteurs restent constants. Prenez 60 % de la valeur annoncée par le fabricant pour obtenir une estimation réaliste. Pour atteindre en moyenne 30 km, visez une batterie de plus de 500 Wh.
Vitesse et accélération
La vitesse et l’accélération sont d’autres critères prisés par de nombreux utilisateurs, mais en tant que débutants, mieux vaut ne pas s’emballer. La conception des trottinettes ne permet pas d’être vraiment en sécurité à grande vitesse, car ces petites roues ne sont pas prévues pour rouler à 64 km/h, surtout si vous n’êtes pas un(e) conducteur intermédiaire ou expert.
Cela dit, vous ne voulez pas non plus d’une trottinette excessivement lente qui se fait dépasser par des joggeurs. Une plage de 20 à 35 km/h convient à la plupart des débutants : assez rapide pour pratiquer les pistes cyclables sans prendre de risques inutiles.
Encore une fois, les fabricants savent que c’est un critère que beaucoup vérifient, donc les chiffres, bien que moins gonflés que pour l’autonomie, comportent souvent une petite part d’inventivité. Cela vient du fait que les tests de vitesse sont effectués avec :
- Une batterie entièrement chargée (seulement pendant les 10 % initiaux du trajet)
- Un sol parfaitement plat
- Pas de vent
- Des composants tout juste sortis d’usine (avant l’usure des roulements)
En réalité, vous roulerez avec :
- Une batterie partiellement chargée
- De vraies routes (pentes, fissures)
- Du vent (et toujours de face, évidemment)
- Des composants déjà un peu usés (roulements qui fatiguent, courroies qui se détendent)
Pour avoir une vision plus claire, vérifiez la puissance du moteur, les limites du contrôleur et les tension/intensité de la batterie. Ces trois éléments fonctionnent comme une chaîne, et le maillon le plus faible détermine la limite.
En règle générale, plus le moteur a de watts, plus la vitesse est élevée et plus l’accélération au démarrage est vive. Une trottinette à moteur unique de 500 à 700 W atteint généralement 35 à 50 km/h en conditions réelles, ce qui est suffisant pour suivre le rythme sur les pistes cyclables sans dépasser les limites de stabilité du châssis. À l’autre extrême, une trottinette électrique de 2 000 W peut atteindre plus de 55 km/h. Une puissance plus élevée signifie aussi que le moteur peut accepter davantage de courant avant de surchauffer, offrant ainsi une meilleure accélération.
Voici un tableau pour vous donner une idée approximative de la relation entre la puissance du moteur et la vitesse :
Un courant suffisant provenant de la batterie maintient un couple élevé lors des accélérations franches. Des packs batterie faibles ou à moitié vides s’affaissent et la trottinette ralentit. Une capacité en Wh plus importante permet à la batterie de maintenir sa tension plus longtemps, conservant ainsi l’accélération sur une plus grande partie du trajet.
Le contrôleur est le « cerveau de l’accélérateur », traduisant votre accélération en une commande d’ampérage (courant) vers le moteur. En d’autres termes, c’est lui qui limite la quantité de courant envoyée au moteur. Un bon contrôleur laisse passer le courant maximum pour des départs rapides. S’il est sous-dimensionné, la trottinette peut sembler lente au démarrage.
Il existe deux principaux types de contrôleurs : les contrôleurs à onde sinusoïdale et les contrôleurs à onde carrée.
Les contrôleurs à onde sinusoïdale offrent une accélération plus douce, un fonctionnement du moteur plus silencieux, une meilleure efficacité à basse vitesse et sollicitent moins la transmission, ce qui les rend idéaux pour les trajets urbains.
Les contrôleurs à onde carrée offrent un démarrage plus vif et coûtent moins cher, mais ils sont plus bruyants, moins efficaces et parfois saccadés à basse vitesse, ce qui les rend plus courants sur les modèles bon marché ou pour les cascades.
Enfin, tenez compte de la réglementation locale : dans de nombreuses zones, la vitesse maximale des trottinettes est limitée à 25 ou 35 km/h en ville. Une trottinette à 65 km/h peut donc être « trop » pour un usage quotidien, mais si vous prévoyez du tout-terrain ou voulez avoir une réserve de puissance, bénéficier d’une vitesse de pointe plus élevée reste intéressant.
À noter : le poids du conducteur, la taille des pneus, le vent, les pentes, le type de terrain et même les limitations logicielles peuvent réduire de quelques km/h ou secondes les performances réelles par rapport à la fiche technique.
Verdict : pour atteindre environ 25 km/h, la vitesse idéale pour la plupart des trajets, ne descendez pas en dessous d’un moteur de 500 W. Avec cette configuration, vous pouvez aussi espérer une accélération d’environ 5 secondes pour passer de 0 à 25 km/h.
Montée de côtes
Pour grimper des côtes, comme pour la vitesse et l’accélération, tout dépend des trois mêmes facteurs : le moteur, la batterie et les limites du contrôleur. Plus ces paramètres sont élevés, meilleures sont les capacités de montée.
Le couple est ce qui permet de vaincre la gravité sur une pente. Une puissance continue plus élevée du moteur est corrélée à un couple plus important, ce qui se traduit par une capacité de montée plus soutenue, sans déclenchement thermique.
De plus, une trottinette à double moteur est préférable. Deux moteurs (avant et arrière) doublent le couple appliqué au sol et répartissent la charge thermique, évitant ainsi la surchauffe des moteurs. En outre, les doubles moteurs surpassent presque toujours un moteur unique de même puissance totale, car chaque roue bénéficie d’une traction complète et d’un glissement réduit.
Pour grimper des pentes facilement, visez une trottinette avec une puissance totale d’environ 1 000 W et un double moteur. Toute trottinette de moins de 500 W peinera sur des pentes très raides avec un adulte à bord. Avec un moteur unique de 250 W ? Oubliez les côtes, vous finirez à pied.
Verdict : une trottinette de 500 W gérera des côtes modérées (10 %). Pour une excellente capacité de montée, visez un minimum de 1 000 W, de préférence en double moteur.
Freinage
Pour le freinage, on trouve les freins à pied, les freins électroniques, les freins à tambour et les freins à disque, classés par ordre croissant d’efficacité, les freins à pied étant les moins performants et les freins à disque les plus performants.
Il faut également de la redondance dans le système de freinage. Une trottinette électrique dotée de deux types de freins sera préférable à un modèle n’en possédant qu’un seul, car si l’un tombe en panne, vous voulez avoir une solution de secours.
Pour vous donner une idée des distances de freinage en fonction du système utilisé :
Verdict : une trottinette avec au minimum deux systèmes de freinage différents : frein régénératif + frein mécanique (de préférence à disque).
Facilité de transport
La facilité de transport repose sur deux aspects principaux :
Poids
C’est le poids de la trottinette, et c’est un critère crucial, surtout si vous devez la porter ou la soulever fréquemment (dans les escaliers, dans une voiture, dans les transports en commun). Une trottinette plus légère est plus facile à manipuler, plus portable et généralement plus pratique pour les trajets multimodaux.
Les trottinettes lourdes, bien qu’elles offrent souvent de meilleures performances grâce à des batteries et moteurs plus imposants, peuvent devenir un fardeau à transporter lorsqu’on ne roule pas.
Pour donner un ordre d’idée, les trottinettes électriques ultralégères de 10 kg ou moins se ressentent à peu près comme une trottinette classique avec une petite batterie. On peut les soulever d’une main, ce qui maximise la portabilité, mais on sacrifie généralement la puissance ou l’autonomie. Elles restent toutefois rares.
La plupart des trottinettes de ville dites « portables » pèsent entre 10 et 18 kg. Cette plage offre un bon compromis entre performance et portabilité, même si, à l’approche des 18 kg, on commence à sentir le poids lors des déplacements prolongés.
Au-delà, les trottinettes haute performance avec gros batteries et moteurs atteignent souvent 25 à plus de 45 kg. À ce stade, ce sont quasiment des meubles qui se déplacent de temps en temps.
En règle générale, choisissez une trottinette dont le poids ne dépasse pas 20 à 25 % de votre poids corporel. Plus lourde, et chaque portage deviendra pénible. Par exemple, si vous pesez 73 kg, une trottinette de 18 kg est à peu près votre limite pour un transport facile.
Dimensions de la trottinette pliée
La trottinette peut être légère, mais imaginez si elle ne se plie pas ? Elle restera encombrante à transporter ou à ranger lorsqu’elle n’est pas utilisée, ce qui en fait un point crucial. Il vous faut au minimum un modèle qui se plie au niveau de la potence. Certaines disposent aussi de guidons pliables qui réduisent encore les dimensions, mais dans la plupart des cas, la potence pliable suffit. Ces points de pliage supplémentaires sont d’ailleurs autant de zones où du jeu peut apparaître.
Au-delà du pliage de base, certains détails de conception font vraiment la différence. Des poignées intégrées, des sangles d’épaule ou même de petites roulettes permettant de faire rouler la trottinette pliée comme une valise peuvent transformer votre expérience au quotidien. Si vous utilisez souvent les transports en commun ou devez la plier et déplier fréquemment, privilégiez les systèmes de pliage à une seule action et les loquets robustes qui vous évideront de vous battre contre votre trottinette
Verdict : si vous devez transporter souvent votre trottinette électrique, essayez de garder un poids inférieur à 18 kg. Elle doit être pliable, et un système de portage est un avantage supplémentaire.
Confort, qualité de conduite et maniabilité
Ce n’est clairement pas le point fort des trottinettes en raison de leurs limites, mais certaines s’en sortent bien mieux que d’autres grâce à plusieurs facteurs clés :
Type de pneu
On distingue trois principaux types de pneus : les pneus gonflables (à air, avec ou sans chambre à air (tubeless)), les pneus pleins (sans air) et certaines variantes hybrides (alvéolés (honeycomb), remplis de mousse ou combinaison d’un pneu gonflable et d’un pneu plein sur la même trottinette).
En termes de performances, les pneus gonflables sont le choix privilégié. C’est pourquoi la plupart des trottinettes de performance les utilisent.
![FR_[MK] Draft_ Main Buyer\'s Guide for Electric Scooters (6473)_FR](https://www.market.com/wp-content/uploads/2025/09/fr-mk-draft-main-buyer-s-guide-for-electric-scooters-6473-fr-1.png)
Les pneus gonflables, surtout lorsqu’ils sont correctement gonflés, agissent comme une suspension secondaire. Ils absorbent les chocs et offrent une meilleure traction, notamment sur des surfaces mouillées ou glissantes. Le pneu peut épouser la surface de la route et possède généralement une bande de roulement adaptée à diverses conditions. L’inconvénient est qu’ils peuvent se crever, nécessitant un contrôle régulier de la pression et, de temps en temps, une réparation de crevaison.
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Les pneus pleins en caoutchouc ou en plastique, en revanche, se retrouvent surtout sur les trottinettes électriques d’entrée de gamme, car ils sont moins chers à produire. Ils ne crèvent jamais, ce qui est un gros avantage, mais transmettent chaque vibration au conducteur et au cadre de la trottinette. Ils offrent souvent moins d’adhérence sur sol mouillé et peuvent déraper plus facilement. En résumé, c’est le niveau le plus bas en termes de confort et d’adhérence.
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Les conceptions hybrides tentent d’offrir un compromis. Par exemple, les pneus pleins alvéolés comportent des poches d’air pour adoucir la conduite, ou une trottinette peut utiliser un pneu avant gonflable (pour l’absorption des chocs) et un pneu arrière plein (pour la durabilité). Ces solutions visent à réduire les inconvénients en essayant d’offrir la qualité de conduite des pneus gonflables (sans l’atteindre complètement) et l’absence d’entretien des pneus pleins (qu’elles imitent très bien).
Le choix du type de pneu implique un compromis entre confort/maniabilité (l’avantage va aux gonflables) et absence d’entretien (l’avantage va aux pleins).
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On trouve également différents motifs de bande de roulement : pour la ville, il vaut mieux opter pour des pneus routiers avec un profil minimal, tandis que pour le tout-terrain, il faut privilégier des pneus à crampons. Cependant, des pneus à crampons sur route donneront une sensation de stabilité réduite et seront très bruyants (comme si vous rouliez sur une abeille très en colère).
Taille des pneus
Pour la taille des pneus, plus ils sont grands et larges, meilleure sera la qualité de conduite. Toutefois, augmenter la taille au-delà d’un certain point apporte des bénéfices décroissants et entraîne des compromis en matière de poids et de portabilité (des roues énormes rendent la trottinette plus encombrante). Mais concentrons-nous sur le confort, car la taille des pneus n’affecte vraiment la portabilité qu’à partir d’environ 40 cm (16″), ce qui peut devenir gênant.
Un diamètre de roue plus grand permet généralement de franchir plus facilement bosses et nids-de-poule, réduisant le risque de chute à cause d’un petit obstacle. Un pneu plus grand améliore aussi la stabilité à vitesse élevée (surface de contact plus longue et inertie de rotation plus importante).
La plupart des trottinettes utilisent des roues de 20 à 28 cm (8 à 11″), ce qui représente un compromis entre portabilité et confort, et qui est généralement suffisant pour rouler sur revêtement. Les pneus de 25 cm (10″) sont considérés comme la référence pour les trottinettes modernes de ville ou de performance.
À l’autre extrême, certaines trottinettes électriques utilisent des roues de plus de 38 (15″) de diamètre. On entre alors dans la catégorie des roues de vélo, offrant le meilleur confort et la meilleure capacité de franchissement d’obstacles. Elles sont rares sur les modèles debout et se retrouvent plutôt sur des conceptions assises ou atypiques.
Suspension (systèmes d’absorption des chocs)
Au départ, la plupart des trottinettes électriques n’avaient pas de suspension, mais sur le marché actuel, la majorité en sont équipées sous une forme ou une autre. C’est parce que la suspension est très importante pour le confort et la sécurité. Les trottinettes électriques ont de petites roues et peuvent être très inconfortables sur des surfaces irrégulières. Une bonne suspension (ressorts, amortisseurs) améliore considérablement le confort en absorbant les chocs.
Non seulement elle améliore le confort, mais elle contribue également au contrôle et à la stabilité. Heurter un nid-de-poule ou une bosse sans suspension peut entraîner une perte d’adhérence ou de contrôle. La suspension maintient les roues en contact avec le sol sur terrain irrégulier, assurant la stabilité et l’efficacité du freinage. Elle réduit également les contraintes sur le cadre et les composants électroniques en amortissant les vibrations, ce qui prolonge la durée de vie de la trottinette.
Comme je le dis souvent, sauf si vous ne roulez que sur des routes parfaitement lisses, la suspension est presque indispensable.
Trottinettes à moins de 400 € : généralement peu ou pas de suspension, souvent de simples blocs en caoutchouc ou des pistons à ressort basiques avec très peu de débattement. Résultat : conduite dure et inconfortable sur routes dégradées, peu adaptée à un usage urbain quotidien.
Entre 400 et 800 € : passage à une suspension simple à ressort, soit à l’avant (fourche) soit à l’arrière (amortisseur). Ce système basique améliore le confort sur les petites irrégularités, mais n’offre pas la couverture d’une double suspension. Expérience nettement meilleure que les modèles économiques, adaptée aux trajets urbains légers.
Entre 830 et 1 500 € : double suspension à ressorts hélicoïdaux rigides ou amortisseurs hydrauliques simples. Meilleure absorption des chocs modérés et bonnes performances sur routes urbaines avec quelques zones dégradées. Peut gérer un peu de tout-terrain léger. Bon compromis confort/polyvalence pour la majorité des utilisateurs.
Les trottinettes haut de gamme offrent des suspensions hydrauliques ou pneumatiques avancées, souvent réglables (précharge, amortissement). Cela vous permet de bénéficier d’un confort et d’un contrôle optimal sur divers terrains, d’une absorption efficace des chocs même à haute vitesse, tout en limitant les impacts et en conservant la stabilité.
Cela dit, ne vous attendez pas à des performances de suspension comparables à celles d’une moto ou d’un vélo électrique : les trottinettes ont toujours leurs limites.
Taille du plateau central
C’est tout simplement l’endroit où vous posez vos pieds sur une trottinette, donc il doit être assez grand pour accueillir vos deux pieds confortablement, soit côte à côte, soit l’un devant l’autre comme sur un skateboard. Vous devez avoir suffisamment de place pour changer la position de vos pieds lors des virages et assez d’adhérence pour rester bien stable.
Un plateau large et long (55 cm de long sur 22 cm de large) offre assez d’espace pour bouger vos pieds, même si la plupart des trottinettes ont en moyenne un plateau d’environ 48 × 20 cm, ce qui reste confortable et convient à la majorité des pointures.
Je chausse du 45 et je trouve qu’un plateau de 50 × 23 cm, comme sur la Kaabo Wolf King GT, me convient parfaitement.
Heureusement, si vous avez de petits pieds, la plupart des plateaux de trottinettes électriques seront assez spacieux pour vous.
Côté adhérence, les plateaux peuvent être recouverts de différents matériaux : grip type skateboard (abrasif), caoutchouc moulé ou texturé, et inserts en silicone avec motifs en relief pour maintenir vos chaussures en place et offrir la traction nécessaire
Largeur et hauteur du guidon
Cela concerne surtout les conducteurs de grande taille. Vous n’avez pas envie de rester voûté sur une trottinette électrique pendant tout le trajet, donc choisissez un modèle dont la hauteur du guidon correspond à votre taille.
Je mesure 1,85 m, et une hauteur de guidon d’environ 100 cm est naturelle pour moi. Les conducteurs mesurant 1,83 m et plus sont à l’aise avec des guidons de 100 à 107 cm. Un guidon en dessous, et vous risquez de vous retrouver à imiter Quasimodo. Si vous mesurez entre 1,50 m et 1,75 m, la hauteur typique de guidon (90 à 97 cm) se situe déjà à un niveau confortable, entre la poitrine et la taille.
Pour la largeur du guidon, la plupart des trottinettes électriques en ont des étroits, entre 40 et 556 cm. Si vous avez le choix, optez toujours pour le plus large. Un guidon plus large offre plus de levier à vos bras, rendant les changements de direction soudains plus fluides et les trajets rapides plus stables. Des guidons plus étroits que vos épaules rentrent vos coudes vers l’intérieur, ce qui peut être inconfortable sur les longs trajets.
Verdict : pour le confort, privilégiez des pneus gonflables (en acceptant le risque de crevaison), une taille de roue autour de 25 cm, une suspension à double ressort au minimum, un plateau large et long d’environ 48 × 20 cm, et une hauteur de guidon adaptée à votre taille.
Fonctionnalités de sécurité
Pour la sécurité, les deux aspects les plus importants à examiner sont principalement l’éclairage et le freinage (que nous avons déjà abordé).
Éclairage
Il n’est pas recommandé de rouler de nuit en trottinette électrique, surtout si elle ne possède aucun système d’éclairage. Mais certaines situations inévitables peuvent vous y obliger, et dans ce cas, il faut disposer au minimum d’un éclairage de base. Un bon éclairage permet non seulement au conducteur de voir la route, mais surtout d’être vu par les autres.
Cela inclut les phares avant, les feux arrière (notamment les feux-stops), les clignotants, ainsi que tout éclairage latéral (éclairage de plateau, de potence) qui améliore la visibilité.
Le problème, c’est que beaucoup de trottinettes sont équipées d’un éclairage basique, parfois faible ou placé trop près du sol, ce qui le rend moins efficace.
Au strict minimum, votre trottinette devrait avoir :
- Un phare avant puissant, bien positionné à hauteur de conducteur pour un éclairage à distance, 400 lumens suffisant pour les rues éclairées. Si vous roulez en zone rurale avec peu ou pas de lumière ambiante, privilégiez 800 à 1 200 lumens.
- Des feux arrière lumineux qui clignotent lors du freinage.
- Plusieurs réflecteurs disposés sur l’ensemble de la trottinette.
En montant en gamme, vous obtenez des systèmes d’éclairage supplémentaires comme des lumières intégrées au plateau pour un éclairage latéral. Bien que parfois purement esthétiques, elles améliorent en réalité la visibilité latérale, ce qui est important aux intersections ou lorsqu’une voiture arrive d’une rue transversale. Les trottinettes haut de gamme peuvent aussi être équipées de clignotants similaires à ceux des motos et de phares avec un flux lumineux plus élevé, voire de configurations à double phare.
Fonctionnalité de sécurité supplémentaires
Les trottinettes électriques s’inspirent beaucoup des motos, et les modèles haut de gamme intègrent désormais des technologies utilisées depuis longtemps pour la sécurité des motards. On y trouve par exemple des freins avec ABS, qui empêchent le blocage des roues lors d’un freinage brusque et réduisent le risque de perte de contrôle.
Certaines disposent aussi d’un contrôle de traction. Avec les petites roues des trottinettes et la puissance importante des moteurs, ce système aide à limiter le patinage et la perte d’adhérence.
On retrouve également d’autres fonctionnalités comme :
- Des verrous moteur contrôlés par application, qui bloquent la trottinette et figent le moteur (via l’app), ajoutant une résistance au roulage qui rend son déplacement difficile.
- Des modules d’immobilisation qui coupent l’alimentation du contrôleur et déclenchent une sirène puissante lorsque la trottinette est soulevée ou secouée, vous laissant le temps de réagir.
Pour être honnête, même si ces fonctionnalités aident à dissuader les voleurs en attirant l’attention et en empêchant un départ rapide, la réalité est que la plupart des trottinettes électriques sont petites et faciles à transporter, donc ce n’est pas votre meilleure défense contre le vol. Un voleur déterminé peut simplement la soulever et partir avec, surtout dans une zone peu fréquentée. Votre meilleure sécurité reste un bon antivol en U et le fait de ne jamais la laisser sans surveillance.
Pour plus de sécurité, certaines sont équipées de traceurs GPS qui envoient la position en temps réel sur votre téléphone et déclenchent une alerte push si la trottinette est touchée alors qu’elle est verrouillée. Vous pouvez ensuite utiliser la position en direct pour tenter de récupérer votre trottinette volée.
Toutefois, ce ne sont que des options supplémentaires et elles ne devraient pas influencer de manière décisive le choix de votre trottinette. Même si, il faut l’avouer, c’est plutôt sympa de les avoir. Et comme les airbags dans les voitures, on espère ne jamais en avoir besoin, mais le jour où ça arrive, on est bien content qu’ils soient là.
Verdict : ayez au minimum un éclairage de base, soit un feu avant de 400 lumens et un feu arrière qui fait aussi office de feu stop. Et bien sûr, un bon système de freinage. Ensuite, éventuellement, un traceur GPS ou un AirTag bien caché.
Qualité de fabrication, durabilité et fiabilité
La qualité de fabrication est assez simple à évaluer : il suffit souvent de regarder la trottinette pour savoir si elle est bien construite. Pas de plastiques fragiles, pas d’assemblage qui donne l’impression d’avoir été fait à la va-vite, et certainement pas de soudures de mauvaise qualité.
Pour la durabilité et la fiabilité, c’est plus difficile à déterminer, car cela dépendra de votre style de conduite, des lieux où vous roulez et de vos habitudes d’entretien. C’est pourquoi même les meilleures trottinettes peuvent rencontrer des problèmes de temps à autre. De plus, il faut généralement utiliser une trottinette pendant au moins un an pour se faire une idée honnête de ses performances à long terme.
Pour une évaluation immédiate, les retours de la communauté et les avis d’utilisateurs restent la source d’informations la plus fiable.
Mais pour avoir une idée générale, vous pouvez examiner ces facteurs :
Matériaux, finition et conception
La plupart des trottinettes électriques utilisent de l’aluminium 6061 pour la construction du cadre, ce qui fonctionne plutôt bien. C’est léger, assez solide et ça ne rouille pas. Mais ce n’est pas le seul matériau possible. On trouve aussi des trottinettes en acier (lourd mais robuste), en alliage de magnésium comme sur la UNAGI (léger et élégant), et certaines en fibre de carbone (pour ceux qui veulent qu’une trottinette coûte plus cher qu’une voiture d’occasion). Tous ces matériaux peuvent être efficaces s’ils sont bien mis en œuvre.
Lors de l’examen d’une trottinette, portez une attention particulière aux soudures visibles. Des soudures lisses et uniformes indiquent une fabrication de qualité, tandis que des arêtes vives ou des cordons rugueux peuvent se fissurer sous contrainte.
Comme les fissures dans la potence et les jeux excessifs font partie des pannes catastrophiques les plus courantes, inspectez attentivement ces mécanismes et recherchez des éléments de renfort. Un système de verrouillage double ou à boulon traversant en aluminium 6061-T6 (ou équipé d’une goupille en acier) réduit considérablement ces risques.
Enfin, évitez les trottinettes comportant trop d’éléments en plastique fragile, car ils constituent des points de faiblesse potentiels pouvant compromettre la sécurité et la durabilité.
Poids maximal du conducteur
Cette spécification détermine le poids maximal du conducteur que la trottinette peut supporter sans subir de dégradation des performances ou de problèmes de sécurité tels qu’un endommagement du cadre, une baisse de vitesse et de puissance, ou une efficacité de freinage réduite.
Ce n’est pas un indicateur magique, mais une trottinette avec une capacité de charge plus élevée inspire davantage confiance quant à la solidité de sa conception.
La plupart des trottinettes électriques ont une capacité de charge d’environ 100 kg, certaines atteignant les 136 kg. Ces modèles à plus forte capacité disposent généralement de cadres renforcés, de moteurs plus puissants et de pièces capables de supporter la charge supplémentaire.
Essayez donc d’éviter tout modèle offrant moins de 100 kg de capacité, car même si vous pesez 70 kg, cette marge supplémentaire vous permet de savoir que la trottinette n’est pas en permanence à sa limite. De plus, le poids de vos courses ou de votre sac à dos s’ajoute rapidement.
Indice IP
L’indice IP est la norme qui mesure la capacité du châssis, des joints, des capuchons de port de charge et des garnitures à empêcher la pénétration de poussière (premier chiffre) et d’eau (second chiffre), les deux ennemis jurés des composants électriques.
Un indice IP élevé réduit considérablement le risque de dommages lors de trajets dans des conditions humides ou poussiéreuses, tandis qu’un indice faible signifie une plus grande vulnérabilité à ces facteurs environnementaux.
Rouler sous la pluie n’est pas recommandé, mais la météo peut parfois vous surprendre, rendant la protection contre l’eau essentielle. Évitez les trottinettes électriques sans indice IP, car elles n’offrent aucune protection certifiée contre l’infiltration d’eau et restent très sensibles aux dommages causés par la pluie ou les éclaboussures.
Heureusement, la plupart des trottinettes électriques affichent un indice IPX4, qui devrait être le minimum vital. Il offre ainsi une protection contre la pluie légère ou les éclaboussures provenant de toutes directions, mais ne garantit pas la protection contre la poussière.
Dans le haut de gamme, on trouve des trottinettes électriques IP67 (étanches à la poussière + immersion temporaire). Elles peuvent résister à une immersion brève dans l’eau (jusqu’à 30 minutes à 1 m de profondeur) tout en étant totalement protégées contre la poussière. Toutefois, elles restent rares.
À noter : même à ce niveau de protection, il faut éviter toute immersion prolongée ou profonde, car aucune trottinette n’est véritablement « étanche ».
Durée et couverture de la garantie
Évaluez la garantie en fonction de sa durée et de ce qu’elle couvre. Une garantie plus longue et plus complète démontre la confiance du fabricant dans la qualité de son produit tout en vous protégeant contre les défauts ou pannes précoces, ce qui peut vous éviter des frais de réparation importants.
Les trottinettes électriques comportent de nombreux composants susceptibles de tomber en panne, surtout les éléments électroniques (batterie, moteur, contrôleur, etc.), et les réparations peuvent être coûteuses. Remplacer un moteur peut coûter plus cher que certaines trottinettes d’entrée de gamme complètes.
La plupart des modèles incluent une garantie de 6 à 12 mois, un an complet étant considéré comme une bonne base. Côté couverture, privilégiez une garantie qui inclut au minimum les composants majeurs : moteur, batterie, contrôleur et cadre.
Faites un tour sur les forums de la communauté pour vérifier si le fabricant honore ses engagements en matière de garantie. Si la moitié des publications sont des témoignages de « garantie refusée », c’est un énorme signal d’alerte.
Évitez tout produit vendu sans garantie : cela montre que le fabricant a encore moins confiance dans son produit que vous. Même une garantie fabricant de 90 jours (courante sur les modèles à petit prix) vaut mieux que rien, même si trois mois ne couvrent en réalité que les défauts de fabrication précoces.
Qualité et sécurité de la batterie
Les cellules de batterie de marques comme LG, Samsung et Panasonic surpassent régulièrement les alternatives génériques, avec plusieurs centaines de cycles de charge supplémentaires.
Dans la mesure du possible, vérifiez si la trottinette ou le pack batterie dispose de certifications de sécurité pertinentes (comme la certification UL aux États-Unis ou UL-UE en Europe). Les étiquettes UL2271 (pour les batteries) ou UL2272 (pour les trottinettes complètes) indiquent que le produit a validé des normes de sécurité spécifiques, incluant des tests d’écrasement, de chute et de fuite thermique. Si ces certifications ne garantissent pas une qualité parfaite, elles suggèrent un minimum de contrôle de sécurité lors de la fabrication.
De plus, recherchez des trottinettes qui indiquent clairement la présence d’un système de gestion de batterie (BMS, Battery Management System) protégeant contre la surcharge et la décharge excessive, et contribuant à préserver la santé globale de la batterie.
Réputation de la marque
Sans vouloir dénigrer les marques génériques, elles ont récemment commencé à produire des trottinettes qui ne tombent pas en panne immédiatement. Mais si vous voulez jouer la sécurité, mieux vaut vous tourner vers des marques établies telles que Segway, GOTRAX, Inokim, NAMI, Kaabo, et d’autres. Elles existent depuis assez longtemps pour avoir corrigé les défauts évidents et offrent généralement une meilleure assistance à long terme.
L’avantage de ces marques établies ne réside pas seulement dans la qualité, mais dans tout l’écosystème qui les entoure : forums riches en utilisateurs, avis sur YouTube, problèmes connus et leurs solutions, disponibilité des pièces… Mais tout cela signifie évidemment que les marques reconnues coûtent plus cher.
Facilité d’entretien et disponibilité des pièces
Vous voulez une trottinette électrique dont les pièces sont facilement disponibles et qui peut être entretenue soit par vous-même, soit dans des ateliers locaux. Vérifiez si le fabricant vend directement des pièces de rechange : pneus, chambres à air, plaquettes de frein et pièces courantes sujettes à l’usure doivent être accessibles. Cette considération devient cruciale pour la possession à long terme et le coût d’entretien.
Verdict : recherchez une construction solide (bonnes soudures, peu de plastique), une capacité de charge d’au moins 100 kg, une certification IPX4 minimum, une garantie fabricant d’au moins 6 mois couvrant les composants majeurs, des cellules de batterie de marque avec BMS, une marque établie ou une communauté solide, ainsi que des pièces de rechange facilement disponibles.
Quelle trottinette électrique choisir ?
Maintenant, d’après les informations que nous avons vues ci-dessus, différentes trottinettes correspondent à différents besoins. Voilà donc une petite fiche mémo que vous pouvez utiliser comme référence.
La trottinette électrique idéale pour les trajets domicile-travail
Si j’étais un utilisateur quotidien d’une trottinette électrique pour mes trajets domicile-travail et que je devais combiner plusieurs modes de transport, je rechercherais un modèle avec les caractéristiques suivantes :
- Moteur de 500 à 700 W (simple suffisant pour terrain plat, passer à un double moteur de 1 000 W si le trajet comporte des côtes)
- Batterie de 500 à 800 Wh pour environ 30 à 40 km d’autonomie réelle (en gardant la règle des 60 %)
- Système de freinage double (disque + électronique minimum)
- Pneus gonflables de 21 à 25 cm (pleins si vous fuyez l’entretien mais acceptez moins de confort)
- Résistance à l’eau IPX4 ou supérieure
- Poids compris entre 15 et 18 kg
- Éclairage avant puissant (400 à 600 lumens) et arrière avec activation au freinage
- Mécanisme de pliage solide avec loquet de sécurité
- Capacité de charge minimale de 100 kg (marge de sécurité)
- Garantie fabricant d’au moins 6 mois d’une marque offrant une vraie assistance clientèle
- Fourchette de prix : 400 à 1 100 €
Cette configuration couvrira 90 % des besoins en déplacements urbains. Si votre budget est inférieur à 400 € :
- Acceptez un moteur de 250 à 350 W (22 à 25 km/h en réalité)
- Batterie de 200 à 350 Wh (15 à 30 km d’autonomie réelle)
- Frein arrière à disque ou tambour simple + électronique
- Pneus de 21 cm
- Suspension basique ou absence de suspension
Heureusement, la plupart pèsent environ 14 kg, ce qui les rend très portables et peut en faire de bonnes trottinettes d’entrée de gamme pour les trajets domicile-travail multimodaux, une fois que vous connaissez les compromis.
Trottinette électrique de performance / tout-terrain
Si je faisais beaucoup de tout-terrain, de longs trajets domicile-travail ou que je cherchais une trottinette électrique juste pour les sensations fortes (avec une bonne assurance), je viserais :
- Double moteur de 1 000 à 3 000 W au total
- Batterie de 1 500 Wh ou plus pour environ 55 à 80 km d’autonomie réelle
- Freins à disque hydrauliques ou mécaniques doubles (non négociable à ces vitesses)
- Suspension complète avant et arrière avec véritable amortissement hydraulique
- Pneus de 25 à 28 cm ou plus, avec au moins 7 cm de largeur, à crampons pour le tout-terrain, lisses pour la vitesse
- Certification IP54 minimum
- Cadre robuste avec capacité de charge de 120 kg
- Cellules de batterie de qualité (LG/Samsung/Panasonic) avec BMS performant
- Plateau large (minimum 48 x 20 cm)
- Éclairage avant de 1 000+ lumens, feux arrière/de frein, éclairage de plateau et clignotants si possible
- Cadre et colonne renforcés (mécanisme de double verrouillage obligatoire)
- Construction en acier ou aluminium renforcé plutôt qu’en matériaux légers
- Fourchette de prix : 1 300 à plus de 3 000 €
Trottinette électrique pour adultes grands et/ou lourds
Si j’étais lourd et/ou de grande taille, je viserais une trottinette électrique avec :
- Capacité de charge d’au moins 120 kg
- Double moteur (500 W) pour une meilleure répartition du poids sur terrain plat ; en côte, optez plutôt pour un double moteur de 1 000 W chacun
- Batterie de 700 Wh ou plus pour compenser la charge supplémentaire et assurer tout de même plus de 30 km d’autonomie
- Cadre et colonne renforcés (mécanisme de double verrouillage obligatoire)
- Plateau large (minimum 48 x 19 cm)
- Hauteur de guidon comprise entre 100 et 110 cm pour les conducteurs de plus de 1,85 m
- Suspension robuste avec précharge réglable pour supporter le poids sans talonner
- Freins à disque hydrauliques ou mécaniques doubles
- Pneus gonflables de 25 à 28 cm ou plus, de préférence les plus grands possibles
- Construction en acier ou aluminium renforcé plutôt qu’en matériaux légers
- Fourchette de prix : 1 000 à 3 000 €
La plupart des trottinettes électriques de performance et tout-terrain conviennent par défaut aux conducteurs lourds et/ou grands. Elles sont déjà conçues pour être robustes, avec une capacité de charge élevée, des moteurs puissants et de grandes batteries. Vérifiez simplement que la hauteur du guidon corresponde à votre zone de confort.
En résumé
En gros, la façon dont vous prévoyez d’utiliser la trottinette déterminera le type de modèle qu’il vous faut. Prenez le temps d’évaluer honnêtement vos besoins : inutile d’acheter une bête de performance si c’est juste pour faire 5 km jusqu’au travail sur terrain plat. À l’inverse, ne soyez pas trop économe si vous avez besoin d’un modèle capable d’assurer des trajets quotidiens de 30 km avec des côtes.
FAQ
Quelle autonomie puis-je espérer avec une trottinette entièrement chargée ?
Un meilleur indicateur de l’autonomie est la capacité de la batterie. En gros, chaque 100 Wh offre 3 à 5 km d’autonomie. Pour garantir plus de 32 km réels, visez une batterie de plus de 700 Wh.
Combien devrais-je dépenser pour ma première trottinette électrique ?
- Moins de 400 € : modèles basiques pour trajets urbains avec moteurs de 250 à 350 W, batteries de 200 à 350 Wh. Adaptés aux courts trajets (15 à 30 km) sur terrain plat.
- 400-1 000 € : le meilleur rapport qualité/prix pour la plupart des utilisateurs. Vous obtenez des moteurs de 500 à 700 W, des batteries de 500 à 800 Wh, une suspension correcte et une autonomie réelle de 29 à 40 km.
- Plus de 1 000 € : trottinettes de performance avec double moteur, grande autonomie et fonctionnalités haut de gamme.
Règle générale : si vous l’utilisez pour vos trajets quotidiens comme principal moyen de transport, évitez de descendre sous les 500 €. S’il s’agit juste de balades occasionnelles ou d’un trajet multimodal, un budget de 250 à 400 € peut suffire.
Combien de temps dure la recharge et quand faudra-t-il remplacer la batterie ?
Puis-je utiliser ma trottinette électrique sous la pluie ?
- Évitez les flaques et l’eau
- Ne roulez jamais sous une forte pluie ou en cas d’orage
- Séchez bien votre trottinette après une sortie sous la pluie
- La distance de freinage augmente nettement sur sol mouillé
- Le risque de glissade est plus élevé
- La visibilité est réduite
- Vous pourriez perdre le bénéfice de la garantie
Même les trottinettes dites « étanches » ne sont pas conçues pour l’eau profonde ou une exposition prolongée à la pluie.
Quelle puissance faut-il pour qu’une trottinette électrique monte des côtes ?
Les moteurs simples de moins de 500 W auront du mal à monter des côtes avec un adulte. Si vous pesez plus de 90 kg ou affrontez régulièrement des pentes raides, prévoyez au moins 1 000 W de puissance totale (souvent deux moteurs de 500 W).
Dois-je choisir des pneus pleins ou gonflables (à air) ?
- Conduite beaucoup plus souple, meilleure absorption des chocs
- Adhérence supérieure, surtout sur sol mouillé
- Risque de crevaison, nécessitent un contrôle régulier de la pression
Les pneus pleins sont sans entretien, mais plus durs :
- Pas de crevaison possible, zéro entretien
- Transmettent toutes les aspérités, moins confortables
- Moins d’adhérence sur sol mouillé
Choisissez des pneus gonflables, sauf si vous ne pouvez absolument pas gérer le risque de crevaison.
Quel poids est trop lourd pour une trottinette électrique que je dois porter ?
- Moins de 10 kg : facile à porter dans les escaliers ou dans les transports en commun
- 10 à 18 kg : gérable pour de courtes distances, commence à devenir encombrant
- Plus de 18 kg : pratique seulement si vous devez rarement la soulever
Pour les trajets quotidiens avec pliage/port fréquent, visez moins de 15 kg.
Ai-je besoin d’une suspension sur une trottinette électrique, et de quel type ?
Une suspension à double ressort est le minimum pour un confort optimal au quotidien.
Quelle est la différence entre louer une trottinette électrique en libre-service et en acheter une ?
Avantages de l’achat :
- Toujours disponible quand vous en avez besoin
- Plus besoin de chercher une trottinette à proximité
- Meilleures performances et plus de confort
- Possibilité de personnaliser et d’entretenir correctement
Avantages de la location :
- Aucun coût initial ni entretien
- Idéal pour tester avant d’acheter
- Pas de souci de vol ou de stockage
Louez pendant une semaine pour comprendre vos habitudes d’utilisation avant d’acheter.
Les trottinettes électriques bon marché d’Amazon/Alibaba en valent-elles la peine ?
Signaux d’alerte :
- Aucune garantie ni assistance clientèle
- Prix étrangement bas pour les caractéristiques annoncées
- Aucune certification de sécurité (UL2272, CE)
Quel équipement de sécurité et quels accessoires sont nécessaires ?
- Casque (non négociable)
- Éclairage si celui de votre trottinette est insuffisant (au moins 400 lumens à l’avant, feu-stop arrière bien visible)
- Équipement réfléchissant pour la visibilité
- Bon antivol (type U, ne comptez pas uniquement sur les antivols intégrés aux applications)
Recommandés :
- Genouillères/coudières pour les débutants
- Sonnette ou klaxon
- Support pour téléphone
- Kit de réparation de crevaison (pour pneus gonflables)
Vérifiez la législation locale : de nombreuses zones imposent le port du casque, limitent la vitesse à 25-35 km/h et restreignent les voies de circulation.